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Mon récit d’accouchement – partie 2

Il s’agit de la deuxième partie. C’est par ici pour lire la partie 1.

Mardi 3 mai 2016 – 22h00

L’infirmière revient finalement examiner mon col et le travail a bel et bien avancé, de quelque peu. On m’installe dans une salle de travail, me fait remplir de la paperasse et on indique à mon chum qu’il peut aller chercher les valises dans la voiture : c’est signe que bébé s’en vient officiellement et que la prochaine fois que je franchirai les portes de cet hôpital, j’aurais mon petit bonheur avec moi.

On appelle ma mère et on lui dit de s’en venir. Elle est quand même à environ 1h15 de l’hôpital! Pendant que Papa Grano va chercher les bagages dans la voiture, moi j’essaies d’appréhender chaque contraction sur un ballon. Elle sont à la limite du supportable. Enfin, dans ma tolérence de la douleur à moi. C’est personnel à chacun!

L’infirmière m’informe que si je veux l’épidurale, c’est le moment de décider puisque l’anasthésiste s’en vient sur l’étage pour une autre maman. Comme ce choix est évident pour moi (OUI!) je lui confirme et j’attends mon tour.

Source : GIPHY

23h30

On me fait l’épidurale et en même temps ma mère arrive à l’hôpital. La minute où j’ai ma piqûre, je sens tout mon corps se détendre, je ne sens plus la douleur, je suis zen. Maintenant reste plus qu’à attendre que le travail continue d’avancer.

Comme il est tard, l’infirmière propose d’apporter une autre civière et de cette façon, ma mère et mon chum pourront s’alterner celle-ci et la chaise berçante pour se reposer un peu. Elle ferme les lumières dans la chambre et nous laisse se reposer. C’est très apprécié.

Mercredi 4 mai 2016 – 01h30

L’épidurale a fait cesser le travail et je stagne à une ouverture de col d’environ 3 cm et demi. Pour permettre la poursuite du travail, on vient crever mes eaux.

Les heures qui suivent se déroulent quand même pas mal, malgré le fait que l’épidurale ne fait plus effet sur une petite partie de mon ventre et que je ressens toutes le contractions dans cette zone. C’est vraiment très douloureux, mais avec une bonne concentration, une bonne respiration et des points de pressions, je parviens à contrôler la douleur.

05h00

On me redonne une dose d’épidurale et comme le travail n’a presque pas avancé en 4 heures, l’infirmière me « plogue » sur le pitocin, afin d’aider l’ouverture de mon col. Le bollus d’épidurale ne fonctionne pas et j’ai encore pas mal de douleur. L’infirmière m’en redonne une, mais elle me dit que celle-ci sera la dernière, qu’elle ne peut pas en donner plus, sinon je vais être trop gelée!

07h00

Le travail a enfin avancé; je suis ouverte à 8!

08h00

La médecin de garde vient me voir, d’abord pour se présenter mais aussi pour vérifier mon col à son tour et constater que je suis ouverte à 10. Comme elle vient tout juste d’arriver, elle me propose de laisser le travail aller encore un peu, pour permettre à bébé de bien s’engager et pour lui permettre à elle de faire sa tournée.

09h00

La médecin revient et on est prêt pour la poussée! Tout se déroule à merveille, jusqu’à ce que je dise à mon chum, en guise de blague : « Ça va mon amour ? Vas-tu perdre connaissance? » Et c’est à ce moment là que j’ai compris que de faire une joke de papa qui perd connaissance en salle d’accouchement est aussi grave que de faire une joke de bombe à l’aréoport! Tout le personnel présent dans la chambre s’est retourné en panique vers mon chum en lui disant : « Vous allez être correct monsieur ? Voulez-vous une chaise pour vous asseoir ? Une débarbouillette humide ? » Mon pauvre chum était mort de honte et moi j’étais bien gênée d’avoir créer ce malaise.

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09h45 

Zavier vient de faire son entrée au monde, un petit bébé en parfaite santé, les larmes de joies coulent à flot et maman, papa et mamie sont très heureux d’accueillir ce petit trésor.

Je serais bien curieuse de lire ton histoire! Nhésites pas à me la partager en commentaire et de partager ce billet.

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Image en entête : Photo by Scott Webb from Burst

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Mon récit d’accouchement – Partie 1

Je me souviens à quel point j’aimais lire des récits d’accouchement lorsque j’étais enceinte de Zavier. Ça me permettait de me préparer mentalement à cet événement majeur, à cet accomplissement d’une grossesse menée à terme. Je vous ai partagé mon histoire du comment j’ai appris que j’étais enceinte, alors c’était tout naturel pour moi de vous partager aussi ce moment grandiose, intime, puissant et rempli d’émotions.

Mardi 3 mai 2016 – 8h30

Je me réveille tranquillement, comme à tous les matins. Seulement, ce matin, c’est différent. J’ai un drôle de mal au creux du ventre … ça ressemble à une crampe menstruelle qui repart et qui revient. Et tout à coup j’allume : douleur qui repart et qui revient = contractions! Est-ce que ça pourrait vraiment être ça ? Aujourd’hui je suis à 40 semaines piles. Je me lève, vais a la toilette et je remarque que j’ai des pertes plutôt rosées, teintées de sang… OK je ne suis pas folle, je crois que c’est réellement un début de travail!

J’appelle à la maternité et l’infirmière au bout du fil m’indique d’attendre de constater une réelle constance entre les contractions et me suggère de prendre un bain pour voir comment ça se passe.

9h00

J’appelle mon chum au travail pour l’aviser. Il revient à la maison, juste au cas.

Je passe une grosse partie de la journée à évaluer les contractions, à prendre un bain (qui ne calme pas les contractions, mais qui ne les accentue pas non plus), à rester relax dans mon lit.  Il y a quand même une bonne régularité dans les contractions, mais jamais assez.

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14h00

J’avais un rendez-vous de suivi de céduler chez le médecin. Elle examine mon col et constate qu’il y a eu un petit peu d’avancement par rapport au dernier suivi, ce qui indique que mes contractions ressenties depuis ce matin font un réel travail. Elle me fait un stripping et me renvoie chez nous. Elle me dit que selon elle, ce stripping pourrait bien me permettre de rentrer à l’hôpital  dès ce soir! On se croise les doigts!

16h00

Sur le chemin du retour vers la maison, les vraies de vraies contractions embarquent… on est dans le traffic du soir et j’ai de bonnes contractions. J’ai hâte d’arriver à la maison, de me recentrer et de me mettre dans une position confortable pour recevoir les contractions.

On fini par arriver et ces dernières sont de plus en plus constantes et fortes. Elles sont aux 4-5 minutes et elles durent facilement 1 minute. On est sur la bonne voie. J’attend le fameux 2h recommandé aux 5 minutes et j’appelle la maternité.

19h00

Encore une fois, l’infirmière au bout du fil m’indique qu’il est préférable que j’endure les contractions à la maison encore un peu, au moins pour 1 heure. C’est ce que je fais et le travail ne semble pas s’atténuer.

20h 00

On part à l’hôpital. Je crois que ça y est. Le voyage de 20 minutes en voiture est très pénible! Finalement arrivée, on m’installe dans une salle d’observation, moniteur scotché au ventre et on attend de voir l’évolution du travail. L’infirmière sur place examine mon col et bonne nouvelle, celui-ci a encore travaillé depuis mon rendez vous de cet après midi. Elle m’indique que le travail doit avoir avancer un peu d’ici les 2 prochaines heures pour qu’elle puisse m’admettre officiellement et me donner une chambre.

Je passe ces 2 heures en douleur et je marche un peu sur l’étage pour aider à faire avancer le travail.

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Pour lire la suite : c’est ici!

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L’allaitement, ou quand tout ne va pas comme prévu

Quand j’étais enceinte de mon fils, je considérais qu’il était très important d’allaiter. C’est vrai, je ne vois que des avantages à l’allaitement maternel et je salue toutes celles qui ont choisi de nourrir leur enfant de cette façon. Mais je n’en fais pas partie.

J’aurais aimé allaiter Zavier, mais mon allaitement ne s’est vraiment pas passé comme je l’aurais voulu. Et même si dans les premiers mois je me sentais extrêmement coupable de ne pas allaiter mon fils, aujourd’hui je me sens en paix avec cette décision parce que je sais que c’était la chose à faire. Ce billet se veut simplement une petite tape dans le dos à toutes les mamans qui n’allaitent pas, que ce soit par choix personnel ou que ce soit à cause d’une situation semblable à la mienne. Ce n’est pas un échec; votre enfant, vous l’avez nourri et c’est ça qui est important au bout du compte.

L’allaitement a été très difficile pour nous, dès le départ, à l’hôpital. Zavier avait beaucoup de difficulté à bien prendre mon sein. Ça me causait, évidement, beaucoup de douleur! On a reçu l’aide d’une conseillère en allaitement – qui était un tantinet intense! Dans les heures suivant sa naissance, on a réalisé qu’il avait le frein de langue trop court. On lui a d’ailleurs coupé durant notre séjour, en espérant voir une amélioration sur la prise de sein. De plus, à l’hôpital, la conseillère en allaitement nous a suggéré d’utiliser une téterelle pour lui donner un petit coup de main. Bref, nous avons dû rester une nuit de plus à l’hôpital, pour aider avec l’allaitement (on aurait bien pu s’en passer, parce que bien franchement nous n’avons pas eu l’impression de recevoir plus d’aide de la part du personnel hospitalier).

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L’ajout de la téterelle a grandement aidé, mais j’éprouvais toujours beaucoup de difficultés. L’élément le plus alarmant a été sans aucun doute le fait que Zavier ne prenait pas bien son poids et qu’il ne suivait pas sa courbe de croissance. Nous avons rencontré des spécialistes en allaitement dans un centre hospitalier externe, nous avions un suivi serré avec le CLSC, nous nous présentions aux haltes allaitement de notre ville, etc. Moi, j’étais épuisée et on me mettait toujours de plus en plus de pression pour que :

  • Mon fils prenne du poids : ça m’inquiétait et me stressait énormément! J’avais l’impression de ne pas être à la hauteur de mon tout nouveau rôle de maman.
  • Pour que j’enlève la téterelle : car on DIABOLISAIT la téterelle! On me disait qu’il était impossible de faire un allaitement sur plusieurs mois avec la téterelle et que je devais la retirer le plus tôt possible… Seulement, la téterelle était pour mois la seule façon d’être capable de nourrir mon fils adéquatement, sans douleur.
  • Pour que je prenne moins de temps pour allaiter mon fils : Zavier avait tellement de difficulté à boire, que ça nous prenait un minimum d’une heure à une heure trente pour allaiter. Sur un cycle journalier d’un bébé qui boit aux 3 heures, moins une heure trente, moins le temps qu’on prend pour faire le rot, moins le temps qu’on prend pour changer la couche, moins le temps qu’on prend pour endormir bébé….ça nous laisse plus beaucoup de temps pour se reposer de son côté! Mais il aurait fallu que je fasse quoi ? Que j’empêche mon enfant de boire, car il devrait prendre un maximum de 15 minutes par sein pour terminer son boire ?

À un certain moment, il fallait même utiliser un dispositif d’aide à l’allaitement (DAL). Un DAL, c’est un mini tube « pluggé » sur une seringue remplie de lait maternisé, dont l’autre embout était caché dans la téterelle et Papa Grano devait tranquillement pousser le lait maternisé au travers du tube lorsque Zavier buvait. Il ne fallait pas qu’il tienne la seringue trop haute, trop basse, trop sur le côté, il ne fallait pas qu’il pèse trop fort, qu’il aille trop vite : je crois qu’il nous aurait fallu un doctorat pour savoir comment bien manier le DAL!!! Et le summun du summun : je devais me « scotché » un bout de ruban adhésif médical sur le tube ET sur la téterelle pour être bien certaine que le tout reste en place. À chaque boire, c’est à dire aux 2h. Je n’en pouvais juste plus.

Au moment où j’ai choisi d’arrêter l’allaitement, je me suis dit que je pourrais peut-être tenter le tire-allaitement. Mais je n’étais pas au bout de mes peines! Ma production de lait n’était pas énorme, alors j’ai commencé à prendre du dompéridone (pour stimuler la production du lait), je me pompais les seins 8 fois par jour (pour être capable de retirer 1 à 2 onces seulement à chaque fois!), nous avons même acheté un bidule en siliconne pour mettre dans l’entonnoir du tire-lait, pour aider mon sein à mieux épouser la forme de celui-ci et être plus confortable. Mais la douleur était toujours de plus en plus inconfortable; et c’est ainsi que nous avons découvert que je faisais du vasospasme.

C’est à ce moment, le coeur très gros que nous avons décidé, mon conjoint et moi, de cesser de nourrir notre fils avec mon lait, mais d’y aller plutôt avec un lait maternisé commercial. Je ne regrette pas ce choix car je sais que pour ma santé mentale c’était la chose à faire. Et toi, petite maman qui lit cet article, je te dis d’écouter ton coeur de petite maman et de suivre ton instinct. La façon de nourrir un nouveau-né ne devrait jamais concerner une autre personne que la maman, le papa et le bébé.

Une maman heureuse; un bébé heureux!

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Photo de couverture : par Jordan Whitt sur Unsplash